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  • Photo du rédacteurBoisson Jean-Noël

5 points pour comprendre le travail de psychomotricité


Comme le nom l’indique le travail de psychomotricité évalue et traite problèmes lié au développement psychomoteur du patient. C’est un travail qui généralement ce fait avec les enfants mais il est tout à fait possible de l’appliquer à l’adulte. Le psychomotricien agit quand la personne qui consulte fait face à des difficultés d’adaptation ou de comportement (handicape, phobie, trouble de la coordination, dyspraxies, trouble de l’attention, trouble spatiaux…).


1- Définition de la psychomotricité


« La psychomotricité est une méthode thérapeutique destinée aux enfants, aux adolescents et aux adultes ayant des difficultés sur le plan moteur, comportemental, relationnel ou émotionnel. » La psychomotricité observe et développe le lien entre notre perception, nos sentiments, notre pensé et nos mouvements. C’est un travail de rééducation afin que les perturbations psychiques n’agissent plus sur le corps c’est ce que l’on appelle une thérapie à médiation corporelle. Le but est de voir comment notre psyché agit sur nos mouvements et notre comportement moteur. Le plan corporel est la base du travail de psychomotrice cependant pour traiter ces troubles corporelle la psychomotricité part de la personne dans sa globalité (son psychique, son environnement physique, social et culturel).

2- Dans quel cas consulter un psychomotricien ?


Le travail de psychomotricité est un travail qui peut se faire à tout moment de la vie et à tout âge. On peut engager ce travail dés qu’il y a volonté d’apprendre à connaitre et maitriser sont con corps pour mieux s’en servir. L’intérêt est que le patient soit plus à l’écoute de son corps et de l’influence de ses émotions sur celui-ci. Ainsi, un psychomotricien prend à la fois en compte le corps, le psychisme et également l'affectif du patient. Parfois les troubles sont tels que la prise en charge par psychomotricien est obligatoire. La thérapie psychomotrice intervient sur des troubles corporels comme des tics nerveux, agitation, difficultés de concentration ou de repérage dans l’espace et le temps, manque de tonus, difficultés d’attention, une dyspraxie, un bégaiement, une hyperactivité, des troubles relationnels (chez les adolescents) ...


Par exemple il n’est pas rare qu’un psychomotricien prenne en charge des bébés prématurés ayant subi énormément de perturbation et dont le développement corporel est à peine abouti à la naissance. Au-delà de cet aspect corporelle le psychomotricien prendra également en compte la séparation brutal et précipité avec les parents. Par ailleurs, le psychomotricien prend également en charge des personnes âgés ayant la maladie d’Alzheimer, ou personnes atteintes de maladie mentale ou fragilisée par une maladie cancéreuse. Bref la liste des cas où le psychomotricien est habilité à intervenir est longue est variée.


Le trouble psychomoteur s’exprime à la fois dans la manière dont la personne est engagée dans l'action et dans la relation avec autrui. Les troubles psychomoteurs sont des troubles neurodéveloppementaux qui affectent l'adaptation du sujet dans sa dimension perceptivo-motrice. Leurs causes sont plurifactorielles et transactionnelles associant des facteurs génétiques, neurobiologiques, psychologiques et/ou psychosociaux qui agissent à différents niveaux de complémentarité et d'expression. Ils sont souvent situationnels et discrets, entravant en priorité les mécanismes d'adaptation, constituant une source de désagrément et de souffrance pour le sujet et son milieu social. Leur analyse clinique s'appuie sur une connaissance référentielle approfondie du développement normal. Elle nécessite des investigations spécifiques lors de l’examen psychomoteur, pour appréhender les aspects qualitatifs et quantitatifs des perceptions, des représentations et des actions du sujet.


Les principaux troubles psychomoteurs sont :

  • le trouble déficitaire de l'attention/hyperactivité,

  • le trouble de l'acquisition de la coordination (dyspraxies de développement),

  • les dysgraphies de développement,

  • les incapacités d'apprentissage non verbal,

  • les troubles spatiaux,

  • les mouvements anormaux, tics nerveux,

  • les troubles de la dominance latérale,

  • les troubles du tonus musculaire.

3- Une séance de psychomotricité comment ça se passe ?


Lors de la première séance de psychomotricité le patient devra passer un bilan psychomoteur afin de de déterminer un diagnostic et d’évaluer les difficultés rencontrées par celui-ci. Après ce bilan le psychomotricien peut alors construire un « plan » de soin. Pour ce faire le psychomotricien peut utiliser plusieurs techniques et méthodes pour activer les fonction moteur du patient. Il faut savoir que bien souvent le travail de psychomotricité est ludique c’est-à-dire qu’il passe par le jeu afin de redonner l’envie d’apprendre / de faire au sujet. Il est alors normal que le psychomotricien vous propose des activités liées à vos motivations, vos centres d’intérêts. Le but pour le psychomotricien est de s’adapter à la fois à la difficulté présentée par le patient, à ses besoins tout en lui redonnant confiance et envie par ce qui l’intéresse, le motive.


Ce travail de psychomotricité peut alors passer par la relaxation, les jeux, des activités physiques variées (parcours d’obstacle, ballon, cerceaux…) et autres activités telles que les arts graphiques, la danse, le modelage, la méditation…

Les activités sont sélectionnées par le psychomotricien en fonction des effets que celles-ci auront sur les difficultés physique et psychique (ou neurologique) du patient. Les activités permettent d’aborder directement ou indirectement (très pratique en cas de phobie par exemple) les troubles du sujet et de les réduire petit à petit jusqu’à leurs disparitions. Si le trouble ne peut être complètement vaincue le but est alors de trouver une compensation ou un détournement de celui-ci.


Si vous le souhaitez-vous pouvez préparer votre première séance avec le psychomotricien en faisant la liste des difficultés que vous avez constaté sur vous-même ou sur la personne que vous emmenez en consultation (enfant par exemple). Vous pouvez également indiquer comment vous en êtes venu à consulter le psychomotricien (indication du médecin, évènement spécifique…).


4- Quel est le rôle du psychomotricien ?


Le psychomotricien est un professionnel de santé qui agit sous prescription médical. Il peut travail dans les hôpitaux mais également en libérale ou dans des centres de soin privé ou public. De plus, pour être psychomotricien il faut être diplômé d’un bac plus 3 dans un Institut de Formation en France (diplôme d’état).

Son rôle est de soigner les troubles moteurs étudier dans les paragraphes ci-dessus. Il s’occupe de des personnes qui en ont besoin tout au long de la vie que soit un bébé, un adolescent, un adulte ou une personne âgée. Il peut également intervenir dans le cadre de l’éducation psychomotrice, la prévention, la rééducation ou réadaptation et thérapie à médiation corporelle.


Ses missions ? Evaluer les capacités psychomotrices du sujet, trouver l’origine de ces troubles et rééquilibrer via une thérapie à médiation corporelle.


Son objectif ? Permettre au patient de retrouver un bien être ou supprimer un handicap. Pour accomplir son objectif le psychomotricien met en place un plan d’action fondé sur le mouvement, l’action, la communication verbale et non verbale et les émotions. Pour cela le psychomotricien passe par des activités ludiques (relaxation, danse, graphomotricité, jeux, exercices d’orientation.). Une séance de psychomotricité est en générale individuelle mais peut être également collective.


Ses méthodes ? Il faut savoir que les thérapies sont, d'une part, spécifiques, définies par un champ d'application stricte en rapport avec des indications précises et, d'autre part, elles agissent à des niveaux différents et donc sont complémentaires. Adaptées à la nature du symptôme : le psychomotricien ne traite pas par les mêmes moyens une dyspraxie, une dysgraphie, un trouble de l'attention, un tic moteur, un trouble des communications non-verbales, etc. La multimodalité peut ainsi comporter une thérapeutique chimique et une intervention psychothérapique, comme dans les tics ou dans le Trouble déficitaire de l'attention/hyperactivité. Quand il existe des facteurs affectifs et sociaux associés, il convient d'y adjoindre une autre thérapie spécifique.


La psychomotricité est une thérapie à médiation corporelle. C’est un terme générique qui ne précise pas le niveau d’intervention du psychomotricien. Il faut bien comprendre que le corps possède plusieurs dimensions qui s’organisent différemment. Voici la liste des différentes dimensions du corps :

  • Cognitives

  • Affectives

  • Perceptives

  • Motrices

  • Communicatives

Les thérapies psychomotrices parcours ces 5 dimensions en continue. A côté de l'aspect purement instrumental de la thérapie, portant sur la réorganisation du geste par exemple, les mécanismes cognitifs et affectifs sont également pris en compte et jouent un rôle important dans la recherche de l'amélioration symptomatique. Il n’existe donc pas de contre-indication à la psychomotricité mais il peut se produire des erreurs d’appréciations des causes du trouble psychomoteur (exemple réduire la cause à une seule origine). Cela explique pourquoi le travail de psychomotricité peut être accompagné d’autres traitements.

5- Le travail de psychomotricité ça permet de développer quoi exactement ?


L’intervention du psychomotricien repose sur l’expérience que chacun fait de son corps lors de ses activités. Ce travail permet avant tout à mieux comprendre son corps, à mieux l’utiliser en régulant, organisant et construisant l’ensemble des ses comportements / mouvements. Il peut s’agir par exemple de la construction des gestes mais aussi la régulation des émotions, maitriser la communication non verbale… La psychomotricité améliore aussi les aspects cognitifs de notre corps comme s’organiser dans le temps et l’espace ou améliorer sa concentration…

La psychomotricité vous permettra de mieux gérer les inter-influences entre corps et esprit.


Pour résumer la psychomotricité en une phrase on dirait : « aider le patient à comprendre comment il arrive à connaitre et utiliser son corps pour bouger, s’organiser et s’exprimer, cela afin qu’il puisse se développer harmonieusement et s’adapter le mieux possible à son environnement ».


Son champs d’action peut donc être très vaste, voici une liste non exhaustive de ce que la psychomotricité permet de développer :

  • les habiletés motrices,

  • l’autonomie,

  • les compétences sociales,

  • la confiance en soi et envers les autres,

  • la capacité à gérer ses émotions,

  • et tout simplement le plaisir d’être en mouvement.

La psychomotricité stimule les ressources de la personne, l’amenant à mieux se connaître et à trouver en elle-même la clé de son développement. Elle améliore l’équilibre entre corps et esprit et contribue ainsi au bien-être physique, psychique et social de l’individu.


Mise en œuvre à titre préventif, la psychomotricité permet également d’améliorer la qualité de vie des individus et d’éviter des retards de développement dès le plus jeune âge.

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